L'Un passe Uni Terre

Les terrasses se ferment au profit du self service…

Les autres s’affichent, portable en main, pour scanner le fameux code du « pass »… Elles ne sont pas tellement remplies ! C’est étrange, cette sensation, de se dire qu’en un coup d’oeil, nous pouvons savoir que les gens attablés font partie des vaccinés. Se dire qu’ils ont une vision et une compréhension du Vivant différente, tellement différente qu’ils ont choisi l’impasse sanitaire plutôt que la place uni terre…

Comment une partie de l’humanité a-t’elle pu passer autant à côté du Vivant ? Je n’ai pas de colère envers eux, il y a bien trop de gens chers à mon coeur qui se sont rangés de ce côté… Mais je reste effarée, interloquée, ébahie que ce véhicule terrestre qui est notre corps, notre organisme indissociable de notre réalité d’humain, soit si peu considéré, si peu connu et tant méprisé !

À croire que l’information rabâchée depuis des décennies a fini de nous désinformer au point de ne plus sentir l’évidence de Vie en Soi, le bon sens de la Nature et la confiance/foi en plus bon/grand que notre petit moi qui s’accroche toujours plus fort ; pour garder ses privilèges, sa « notoriété » locale, sa personnalité définie et redéfinie sans cesse par l’illusion de notre mortalité programmée…

Notre personnage est un jeu de dupe envers lequel, les intérêts financiers n’ont de cesse de le stimuler, l’apeurer, l’aveugler, l’abêtir, le rendre vide… « co-vide » puisque nous sommes co-créateur ! Un bateau sans capitaine, une arche sans diversité pour un océan à sec où la mer ne peut plus enfanter…

C’est une étrange sensation de sentir tout cet Amour circuler en Soi et d’avoir l’impression qu’il se cogne contre les paravents de plexi-glace que tous ces « pass » ont érigé entre eux et le Vivant ! Mais ce n’est qu’une impression… Beaucoup se sentent « immunisés » grâce à la vaccination. Je les écoute commenter leurs doubles injections, le choix de la marque, ce que cela leur apporte comme possibilités futures… Bref, un sujet de conversation qui rempli le vide existentiel qui nous touche tous…

Car l’existence en Soi est vide de sens. Le Vivant, si nous nous y connectons donne du sens, une évidence de Vie. Lorsque nous en restons éloignés, le vide prend tout l’espace qu’il nous est donné…

Le sens de la Vie est un choix conscient, le plein de nos existences l’est tout autant !

Le merveilleux est partout, à chaque instant, c’est un choix de le voir… C’est toute une éducation de notre humanité pour pouvoir l’incarner… Et aucun pass ne permettra cette expérience unique, courageuse et profonde de « notre » Être Humain...

Nous vivons une période exceptionnelle en ce sens où nous pouvons incarner le Vivant dans sa plus juste manifestation, au plus près du Soi tout en prenant soin du moi… Non pas quitter ou détester notre personnage mais le voir, le reconnaître… D’ailleurs, c’est lui qui a besoin de reconnaissance, d’amour filiale, familiale pour aimer à son tour, dans le don de Soi. L’âpreté dont nous faisons parfois l’expérience est reliée directement à l’économie du Soi, tentative vaine de servir le moi qui, dans sa vision limitée, ne voit pas que tout est là.

Nous pouvons accumuler, consommer, se dépouiller, se développer, se restreindre, se gargariser, peu importe, si c’est à partir du personnage, rien n’assura le besoin de sens de nos existences !

Les terrasses s’affichent avec leur QR code…

Les autres ferment et se transforment en espace d’échanges. Comme à l’image de notre biologie, les échanges entre chaque cellules sont vitaux, inarrêtables, inaliénables ! Et nous le savons tous, même ceux qui ont cru « bon » choisir le pass. Car il n’y a pas eu de choix réel, pour ceux qui ont franchi le pas. Pour choisir, il est indispensable de connaître, de savoir et/ou d’être en conscience du Soi qui est l’Unique « animateur » de notre Vivant ! Le personnage a cru choisir ou plus courant encore, s’est fait croire qu’il n’avait pas le choix…

Comment peut-on croire que nous n’avons pas le choix ? La Vie serait donc vécue comme une fatalité ? Une obligation de se rendre à faire, à avoir plutôt qu’à Être ? Le Vivant en moi sait qu’il est plus fort que tout et mon personnage s’en remet à cela ! Quel confort de Vie !!!

Je vais m’installer sur une terrasse plein sud privée ! Aucune obligation ! Juste Être ! Et c’est à cet instant précis que le courage entre en scène ! Car pour avoir et/ou faire dans nos sociétés actuelles, il est recommandé de suivre le chemin balisé par tous les médias télévisés, entre autres. Mais lorsqu’il est question d’Être, plus aucun mode d’emploi ne vient se vanter d’avoir la solution… Les vendeurs « d’êtreté » sont ceux qui espèrent ne pas s’être trompés dans les balises qu’ils se sont créés, en les validant auprès de leurs « disciples », en quête de vérités...

Être, c’est un état où rien ne se fixe pour l’éternité, pas même pour les minutes écoulées… Être pour se délecter de la volupté du Vivant qui nous anime, qui nous traverse, sans aucun jugement, sans notion de bien, de mal, sans la dualité dans laquelle notre personnalité se vit, sans rien et avec tout ! Juste Être !

Claire Louis